Tu m'as fait croire en quelque chose qui n'existait pas.
Tu m'as fait souffrir alors que tu m'avais fait la promesse que ça n'arriverait jamais.
Délivrer les sources, célébrer les silences et leur ouvrir les ailes, crier la vie muette, timide, désarmée, ameuter les rêves, marcher dans le fil du jour, maintenir le cœur sur le cadran solaire, divulguer l'amitié, créer dans la torsion de l'être, ravir le secret vital.
-Colette Nys-Mazure
Oui: je suis un rêveur. Car un rêveur est celui qui ne trouve son chemin qu’au clair de lune et qui, comme punition, aperçoit l’aurore avant le reste du monde.
Oscar Wilde.
Tu t'en vas
L'amour a pour toi
Le sourire d'une autre
Je voudrais, mais ne peux t'en vouloir
Désormais
Tu vas m'oublier
Ce n'est pas de ta faute
Et pourtant tu dois savoir
Qu'après toi
Je ne pourrai plus vivre, non plus vivre
Qu'en souvenir de toi
Après toi
J'aurai les yeux humides
Les mains vides, le cœur sans joie
Avec toi
J'avais appris à rire
Et mes rires ne viennent que par toi
Après toi, je ne serai que l'ombre
De ton ombre
Après toi
Même un jour, si je fais ma vie
Si je tiens la promesse
Qui unit deux êtres pour toujours
Après toi
Je pourrai peut-être
Donner de ma tendresse
Mais plus rien de mon amour.
-Chanson de Vicky Léandros
A la femme aimée.
Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume, Le ciel mêlait aux ors le cristal et l'airain. Ton corps se devinait, ondoiement incertain, Plus souple que la vague et plus frais que l'écume. Le soir d'été semblait un rêve oriental De rose et de santal.
Je tremblais. De longs lys religieux et blêmes Se mouraient dans tes mains, comme des cierges froids. Leurs parfums expirants s'échappaient de tes doigts En le souffle pâmé des angoisses suprêmes. De tes clairs vêtements s'exhalaient tour à tour L'agonie et l'amour.
Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes La douceur et l'effroi de ton premier baiser. Sous tes pas, j'entendis les lyres se briser En criant vers le ciel l'ennui fier des poètes Parmi des flots de sons languissamment décrus, Blonde, tu m'apparus.
Et l'esprit assoiffé d'éternel, d'impossible, D'infini, je voulus moduler largement Un hymne de magie et d'émerveillements. Mais la strophe monta bégayante et pénible, Reflet naïf, écho puéril, vol heurté, Vers ta Divinité.
Renée VIVIEN
C’est fou comme les mots des autres peuvent s’appliquer à nos sentiments... En lisant une citation, un texte, un poème, ou un livre, il m’arrive régulièrement de me dire que si je savais trouver les mots, ce serait ceux-là que j’emploierai pour décrire ce que je ressens. C’es comme une impression que ces mots ont été pensés par nous et écrits par d’autres. Après tout, c’est normal, les sentiments quels qu’il soit sont universels. Il est donc logique qu’on puisse si facilement s’identifier aux mots des autres.
Anna Gavalda.
Je ne viendrai pas ce soir... je ne viendrai d'ailleurs plus jamais... mais reste donc un peu à rêver là bas... à l'endroit où mon silence parle encore à ton cœur et là tu comprendras tout... mais ça sera déjà trop tard... puisque mon silence ira parler ailleurs.
-Carole Riquet.
We're born alone, we live alone, and we die alone. Only through our love and friendship can we create the illusion for the moment that we're not alone.
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